I- L’évolution des publics et des attentes des usagers
1. La démarche GPEC mise en œuvre par l’établissement de santé, devra également tenir compte des bouleversements actuels, existants dans les rapports entre professionnels de santé et usagers . Véritable « consommateur avertis », ces derniers ont de plus en plus d’exigences, en ce qui concerne la qualité et leurs conditions de prise en charge, et sont devenus des acteurs actifs, s’impliquant d’avantage, en qualité de patients-usagers, dans le fonctionnement de l’établissement. Aujourd’hui, la notion d’usager s’est étoffée.
La loi du 31 juillet 1991 a d’abord prévu leur présence au sein des comités régionaux de l’organisation sanitaire. Par la suite, l’ordonnance du 24 avril 1996 portant réforme de l’hospitalisation a organisé leur représentation au sein des conseils d’administration des établissements publics de santé. La loi du 4 mars 2002 sur le droit des malades a véritablement collaborée à l’élargissement de la notion, en formulant la représentation des usagers au sein des commissions régionales de conciliation et d’indemnisation des risques médicaux (CRCI), avant que la loi du 9 août 2004 n’organise leur représentation au sein des comités de protection des personnes (CPP).
2. Si l’établissement doit intégrer les salariés, les représentants du personnels, ou les syndicats à sa démarche, l’usager devra également faire partie de ces acteurs dont il faudra tenir compte, afin d’élaborer une politique prévisionnelle de l’emploi dans l’établissement.
Cadre Législatif
Qu’ils soient qualifiés d’usagers « clients », symbole du consumérisme médical et modifiant les rapports entre médecins et usagers, ou bien encore d’usagers « citoyens » participant individuellement à la décision médicale ou collectivement par le biais d’association de défense des droits de malades, ou enfin d’usagers « partenaires » des pouvoirs publics notamment, participant aux réflexions sur les politiques de santé, ces derniers ont des attentes très particulières vis-à-vis de l’établissement et de ses professionnels. Les usagers ne sont plus de simples consommateurs du système de santé, mais ils en sont devenus des acteurs.
En effet, dans un cadre législatif imposant d’avantage de complémentarité, de coopération et d’optimisation des ressources, les usagers sont en attente de concertation pluridisciplinaire, de coordination autour du patient, d’une prise en charge globale incluant projet de soin et projet social, et surtout d’une transparence dans l’information. Autant d’attentes nécessitant une politique de GRH adaptée, axée sur des formations, des organisations et coopérations entre professionnels, permettant de répondre aux exigences de satisfaction.
3. L’impératif GPEC semble s’imposer à l’établissement de santé, confronté aux mutations profondes du champ de la santé. Source de pérennisation pour l’établissement, cette démarche apparaît également comme un moyen de sécurisation des parcours professionnels, favorable aux ressources humaines.
Le cabinet intervient en droit du travail, droit pénal et de la famille.